La femme enceinte

Les douleurs de la grossesse

La grossesse, l’une des plus belles aventures de la vie d’une femme, est la période pendant laquelle le bébé va s’épanouir dans le ventre de sa mère. Mais cette période de joie, est souvent perturbée par une multiplicité de douleurs qui peuvent en gâcher le plaisir.

Ces phénomènes douloureux sont dus à

  • l’imprégnation hormonale de la femme enceinte, qui entraine une augmentation de la laxité ligamentaire.
  • La croissance de l’utérus et l’augmentation de poids du bébé, qui modifient la statique globale de la femme enceinte.

Ainsi, les structures articulaires, ligamentaires et musculaires sont nouvellement et différemment sollicitées, mettant en lumière des « lésions ostéopathiques » qui étaient préexistantes mais silencieuses.
L’éventail des douleurs auxquelles la femme enceinte peut-être soumise est vaste :

  • Douleur thoracique 
  • Douleur costale : souvent les cotes les plus basses au niveau du thorax deviennent douloureuses en milieu de grossesse quand le ventre commence à s’expandre.
  • Lombalgie : douleurs du bas du dos
  • Sciatique et plus fréquemment sciatalgie : douleur à type de trajet, postérieure au niveau de la fesse et qui peut descendre tout le long de la jambe.
  • Douleurs du coccyx
  • Des douleurs du ventre, de l’aine du pubis 
  • Douleurs articulaires des hanches ou des genoux 
  • Nausées, reflux.

Ces douleurs, bien que fréquentes ne sont ni normales, ni obligatoires. Elles sont souvent négligées, alors qu’elles devraient faire l’objet d’une attention particulière. Le travail de l’ostéopathe est de libérer ces tensions, de rendre de la mobilité à ces articulations, afin que toutes les modifications anatomiques inhérentes à la grossesse puissent se dérouler sans occasionner de douleurs.

La préparation à l’accouchement

L’accouchement est l’aboutissement de la grossesse, l’enfant va sortir de l’utérus de sa mère, traverser le bassin pour sortir par le périnée superficiel. Lors de ce trajet, différentes structures anatomiques vont être mises en jeu : 

  • Le sacrum, os du bassin qui va devoir être capable de basculer d’avant en arrière pour permettre la descente du bébé, – Les muscles du périnée qui vont être étirés au maximum pour laisser passer le bébé,
  • Le coccyx qui doit être capable de se rétropulser pour laisser sortir la tête du bébé.

Pour que tout se passe bien, il faut que les structures successivement mises en jeu, soient libres d’effectuer leur travail. Le rôle de l’ostéopathe sera de vérifier que ces éléments sont capables de subir ces modifications, et éventuellement de les y rendre aptes si ce n’est pas le cas. Ce travail qui se fait au 9ème mois, permettra dans de nombreux cas d’éviter les déchirures ou les épisiotomies. L’épisiotomie est l’acte chirurgical constituant à sectionner le périnée de la femme au moment de l’accouchement, afin de laisser passer la tête du bébé. L’épisiotomie, qui permet d’éviter les déchirures (plus compliquées), est cependant un acte qui peut entraîner des conséquences délétères :

  • Douleurs après l’accouchement pendant plusieurs semaines
  • Douleurs aux rapports
  • Incontinence urinaire
  • Cicatrices douloureuses

Consulter votre ostéopathe permettra dans de nombreux cas d’éviter l’épisiotomie.

Ostéopathie et post partum

Après votre accouchement, il est important de consulter car votre corps à subit des modifications importantes durant la grossesse qui ont parfois pu créer des blocages ou des tensions qu’il est important de libérer. L’accouchement peut lui aussi avoir créé des dysfonctionnements, notamment au niveau de la sphère gynécologique, qui s’expriment par des douleurs ( douleurs de rapports, douleurs de règles, douleurs vulvaires, douleurs de coccyx), et qui peuvent être prises en charge par l’ostéopathie.

Quand consulter ?

  • Dès que vous avez mal, bien sûr. Plus le problème est pris en charge tôt, plus le traitement sera efficace. 
  • En prévention : au 3ème mois, pour prévenir les douleurs. Le praticien s’assurera que votre corps est capable de subir les modifications inhérentes à la grossesse sans vous occasionner de douleurs
  • Au 9ème mois pour préparer l’accouchement
  • Après l’accouchement (1 à 3 mois après, en fonction des douleurs).