Si l’on consulte facilement son ostéopathe pour des douleurs du dos, beaucoup de personnes ignorent que nombreux troubles gynécologiques ou urinaires peuvent trouver leur salut dans l’ostéopathie. L’éventail est large. Le rôle de l’ostéopathe sera de d’identifier la structure en souffrance, et de comprendre le mécanisme lésionnel.
Ainsi il sera amené, en fonction des éléments concernés à :
Les douleurs de règles
Bien que fréquentes, les douleurs de règle ne sont pas normales. Elles peuvent être l’expression d’une maladie (endométriose), ou simplement dues à la présence de tensions ligamentaires qui s’expriment au moment des règles. En effet juste avant les règles, le volume et le poids de l’utérus augmentent, il en résulte que celui-ci se met à tirer sur ses systèmes d’attache (ligaments qui le relient au bassin). Si ces ligaments présentent des tensions ou si le bassin n’est pas libre, la transmission des contraintes ne se fera pas de façon optimale et cela occasionnera des douleurs de dos ou des douleurs de ventre importantes.
Les douleurs pelvipérinéales
Ce sont des douleurs très fréquentes, qui atteignent aussi bien l’homme que la femme. Elles sont situées au niveau du périnée antérieur ou postérieur. Différents types :
Les causes peuvent être :
Les douleurs aux rapports : dyspareunies
Elles sont de différents types :
Douleurs coccyx, coccygodynies
Troubles urinaires
Une fois que toute cause organique est éliminée (diagnostic médical), nombreux troubles urinaires peuvent être traites en ostéopathie. Parmi eux :
L’endométriose est une maladie gynécologique qui se caractérise par le développement de tissus semblable à celui de la muqueuse utérine en dehors de l’utérus. Elle peut toucher plusieurs organes (abdominaux et pelviens) entraînant la perturbation du fonctionnement de ceux-ci, de nombreuses douleurs et parfois une infertilité. Longtemps ignorée, on sait aujourd’hui qu’elle touche plus de 10% des femmes en âge de procréer à l’échelle mondiale. Elle s’installe le plus souvent dans la zone pelvienne entrainant des douleurs (règles, rapports) et parfois une infertilité ou dans la zone digestive entrainant des troubles fonctionnels (digestif ou urinaire). L’essentiel du traitement de l’endométriose est soit médical, soit chirurgical, mais parfois, malgré celui-ci, certaines douleurs peuvent persister. L’ostéopathie pelvienne peut améliorer ces douleurs.
Mécanisme d’installation des lésions
Durant le cycle menstruel, sous l’influence hormonale, l’endomètre alterne phases de développement (en période d’ovulation) et phases de saignement (lors des règles). Ce phénomène s’applique à toutes les cellules endométriales du corps, y compris celles qui sont en dehors de l’utérus, il est à l’origine de l’apparition d’adhérences ou de nodules d’endométriose (dont le traitement doit être chirurgical) mais aussi d’une réaction inflammatoire de la zone, qui a des conséquences sur les tissus environnants qui eux sont pourtant sains :
Déroulement d’une séance
Après un entretien détaillé qui permet de connaitre toute l’histoire gynécologique de la patiente, le praticien procède à un examen clinique général et à un examen gynécologique. Ce dernier ne peut être effectué que par un praticien habilité (kinésithérapeute ostéopathe, sage-femme ostéopathe, médecin ostéopathe). Il permet au thérapeute de comprendre quelles sont les structures impliquées dans la plainte de la patiente, d’établir son diagnostic et son plan de traitement. S’en suivra ensuite le traitement ostéopathique. Le plus souvent celui-ci sera constitué d’un travail viscéral, d’un travail pelvien et de manipulation articulaires.
Indications de l’ostéopathie dans le cadre de l’endométriose