Les techniques ostéopathiques sont pour la plupart ancestrales. Mais ce n’est qu’au milieu de IXX siècle, que les premiers efforts sont faits pour élaborer en méthode ces techniques éparses et transmises uniquement par tradition orale.
Cette époque correspond à l’avènement des philosophie positives et pragmatiques. Simultanément, deux courants se dessinent en Europe et aux États-Unis. En Europe, Thure Brandt (1819-1895) est le premier à établir une synthèse des techniques manipulatives organique. Et alors que les techniques articulaires restent inaperçues en Europe, à la même époque, aux États-Unis, A-T Still se consacre presque uniquement à celles-ci. Il effectue un travail considérable de classement et d’analyse. Toutes les techniques existantes sont répertoriées, analysées et replacées dans le contexte général de l’ostéopathie. La colonne vertébrale devient le pôle d’intérêt et la vertèbre se voit attribuer un rôle dominant en pathologie, (rôle qu’on sait aujourd’hui dépasser). Du catalogue de manipulations, il n’en reste plus qu’une, perfectionnée, affinée au plus haut degré et qui par sa précision et ses possibilités d’adaptations, sert d’outil universel.
Ailleurs dans le pays, une autre classe de techniques est reprise : celles appliquées à la boite crânienne. Ces manipulations, elles aussi d’origine ancestrales, sont analysées, organisées en méthode, mais comme le lieu d’action est haut situé, elles trouvent rapidement un support mystique dans l’interprétation de « la toute-puissance du L.C.R » et de son mouvement primaire. Ainsi, malheureusement des techniques ancestrales réalistes et efficaces, tombent dans l’interprétation mystique (Sutherland) et se voient discréditées.
L’ostéopathie d’aujourd’hui a repris ces méthodes, mais les a replacées dans un contexte mécanique véritable, basé sur les connaissances actuelles de l’anatomie, de la neurologie et de la physiologie humaine, pour nous l’espérons tous, redonner un jour à l’ostéopathie ses lettres de noblesse.
Définition
L’ostéopathie est une thérapeutique manuelle dont l’objectif est de rétablir de façon optimale la fonction de la personne et permettre ainsi son mieux être. Elle vise à conserver et à relancer la mobilité et le fonctionnement des articulations, des tissus et organes du corps.
Elle s’appuie sur des connaissances approfondies et précises de l’anatomie, de la physiologie, et de la neurologie humaine d’une part, et sur un art palpatoire et manipulatif poussés d’autre art.
Sa spécificité réside dans sa démarche d’analyse, de compréhension et de traitement de la pathologie du patient : elle est basée sur la prise en compte des interrelations des différents systèmes qui constituent le patient (musculaire, squelettique, viscéral, endocrinien, émotionnel). En effet, le corps humain est un tout constitué de parties qui interagissent entre elles.
Le corps est un système complexe, constitué de différents tissus et organes en relations avec leur voisinage proche ou lointain, par des rapports mécaniques (articulations, insertions musculaire ou ligamentaires), neurologiques (ces éléments sont commandés par le cerveau et la moelle épinière contenue dans les vertèbres) et vasculaires.
En pratique La plainte, la douleur, qui vous amènent à consulter, ne sont que la partie émergée de l’iceberg.
Le rôle de l’ostéopathe est de « faire fondre cet iceberg » dans sa totalité. Traiter votre pathologie, c’est avant tout la comprendre.
L’ostéopathe n’est pas un spécialiste des os, du ventre ou de la tête, mais un spécialiste qui connaît les relations entre ces différents éléments.
Son objectif est de restaurer la qualité de la fonction des articulations, tissus et organes du corps.
Son outil : sa main
Le but ultime n’est pas uniquement de vous ôter la douleur, mais de comprendre et résoudre les raisons pour lesquelles vous avez ces douleurs et éviter ainsi les récidives.
Ce n’est pas votre plainte que l’on soigne, mais vous, dans votre globalité.